La bataille du 6 août 1870
Les faits historiques
Après la défaite à Wissembourg le 4 août 1870 contre l’armée coalisée allemande, le Maréchal Mac-Mahon établit son état-major au château de Reichshoffen. Le champ de bataille, quant à lui, se situait sur les hauteurs de Froeschwiller, Elsasshausen, Woerth et Morsbronn. Le 6 août, l’armée française succombe face aux Allemands (35 000 hommes contre 140 000) après deux charges héroïques : celle du Général Michel à Morsbronn vers 13h30 et celle du Général Bonnemains à Elsasshausen aux environs de 15h30. Depuis la gare de Reichshoffen, l’empereur Napoléon III est avisé par télégramme de l’issue funeste, d’où le nom de « Bataille de Reichshoffen » pour les Français, les Allemands la nommant « Schlacht von Wörth ».
Dans notre ville, surnommée « cité des Cuirassiers », de nombreuses références à cette bataille :
« La Charge des Cuirassiers de Reichshoffen » de Théodore Levigne
Ce tableau a été peint en 1886, par Théodore Levigne (1848 – 1912), pour dédommager le tenancier du Café de la Patrie de Lyon.
Cette toile est acquise par la Ville en 2007 alors qu’elle devait être vendue aux enchères. La Société d’Histoire de Reichshoffen et environs assume l’importante restauration confiée à François Péquignot. Deux bénévoles, Joseph Burlet et Bernard Grussenmeyer, réalisent le châssis et le cadre.
Lors de la rénovation de la mairie en 2010, cette œuvre de 214 x 460 cm trouve sa place sur le mur « Est » du hall d’accueil.
Les tombes et autres monuments
En face de l’Hôtel de Ville, au bord de la rivière, se trouve une tombe avec l’inscription « Ici reposent 2 braves soldats du 1er Régiment des ZOUAVES morts à la bataille du 6 août 1870 ».
Au cimetière, a été érigé un monument en mémoire des 140 soldats blessés et morts aux ambulances et enterrés dans une fosse commune. A l’arrière de ce monument, on trouve trois tombes d’officiers, victimes de cette guerre.
En 1970 a été réalisé un monument commémorant le centenaire de la Charge des Cuirassiers, situé sur les hauteurs de Reichshoffen, en direction de Froeschwiller, un lieu qui aurait été le rassemblement des militaires avant la funeste charge.
Noms de rues et de bâtiments
Plusieurs noms de rues, d’un même quartier, font références à la guerre de 1870 et à ses héros : rue du Général Michel, rue de la Division Bonnemains, rue des Lanciers, rue des Zouaves, rue du Maréchal Mac-Mahon… Les noms retenus pour un lotissement en cours sont rue du 6 août 1870 et impasse Claude Pagnier (première victime de ce conflit, tuée à Schirlenhof le 25 juillet lors d’une reconnaissance allemande sous les ordres du comte Zeppelin).
La salle polyvalente, rénovée et inaugurée en 2010, a été nommée « Espace Cuirassiers ». Le bâtiment est orné, sur la façade Ouest, d’un cuirassier à cheval, sabre au clair.
Un canon, réalisé en mosaïculture, orne tous les ans un espace vert de la ville.